René Guénon est un traditionaliste métaphysicien français né le 15 novembre 1886 à Blois et mort le 7 janvier 1951 au Caire, en Égypte où il sera connu sous le nom d’Abd al-Wâhid Yahyâ (Serviteur de l’Unique Vivra). Il écrira son premier ouvrage à l’âge de 35 ans (Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues, 1921). Sa vie peut être scindée en trois grandes périodes : la recherche ésotérico-occulte dans les milieux parisiens (de 20 à 35 ans) ; la période d’écriture qui se fera en France puis finalement son départ en Égypte et son installation définitive les 20 dernières années de sa vie (1930-1951). Il a produit de son vivant dix-sept ouvrages majeurs auxquels vont s’additionner une dizaine de recueils d’articles publiés à titre posthume, soit au total vingt-sept titres régulièrement réédités. Plusieurs autres recueils ont été également publiés ces dernières années dont des correspondances (Fragments Doctrinaux aux éditions Rose-Cross Books, 2013…) qui donnent un éclairage nouveau sur la personnalité et le labeur de ce penseur hors-norme, dont la charge de travail est assez phénoménale. Ces livres traitent essentiellement de métaphysique, de symbolisme dont il est un des experts les plus doués, enfin de la critique du monde moderne, de son paradigme mortifère. On peut définir René Guénon comme étant un misonéiste dont l’œuvre n’a eu d’autre objet que de prouver l’inanité pathologique du monde moderne.